Dies ist eine HTML Version eines Anhanges der Informationsfreiheitsanfrage 'Taxonomy Jan-May 2021'.


From:
(CAB-VON DER LEYEN); 
 (CAB-VON DER LEYEN); 
 (CAB-VON
DER LEYEN)
Cc:
@fce.cfdt.fr
Subject:
letter to the President
Date:
mardi 20 avril 2021 09:02:39
Attachments:
Signature 2019 CFE Energies AG.jpg
Bonjour
Vous trouverez ci-joint le courrier que l'intersyndicale CGT CFE-CGC CFDT FO adresse ce jour à
Madame la Présidente de la Commission Européenne au sujet de la taxonomie
Vous en souhaitant une bonne réception
Bien cordialement







Ref. Ares(2021)2636655 - 20/04/2021
nsieur XXX 
Madame Ursula VON DER LEYEN 
Présidente 
Commission européenne 
1049-BRUXELLES 
BELGIQUE 
75008 PARIS 
Paris, le 20 avril 2021 
Objet : avenir bas carbone de l’Europe et taxonomie 
Madame la Présidente, 
En lançant le Green Deal dès le mois de décembre 2019, vous avez engagé l’Union européenne sur la 
voie de la neutralité carbone en 2050 pour réussir le défi climatique et permettre à l’Europe d’être à la 
hauteur des grandes puissances mondiales au moment où les États-Unis annoncent leur retour dans 
l’Accord de Paris et engagent une concertation avec la Chine. 
L’intersyndicale FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines, qui regroupe les 
fédérations  syndicales  représentatives  du  secteur  français  de  l’énergie,  partage  l’urgence  du  défi 
climatique et l’objectif central que vous avez assigné au Green Deal, à savoir la neutralité carbone à 
horizon 2050. 
C’est dans cette perspective que l’intersyndicale s’est associée au courrier qui vous a été adressé le 28 
janvier  dernier  par  les  organisations  syndicales  de  plusieurs  pays  européens.  Dans  ce  courrier,  ces 
syndicats vous ont demandé d’inclure l’énergie nucléaire dans la taxonomie européenne.  
L’intersyndicale considère en effet que l’Union Européenne ne doit se priver d’aucune des solutions bas 
carbone si elle veut atteindre son objectif de neutralité climatique et assurer ainsi la réussite du Green 
Deal porté par la Commission que vous présidez, et que par conséquent, la taxonomie européenne doit 
impérativement respecter la neutralité technologique en incluant en particulier l’énergie nucléaire. 
L’interfédérale soutient d’autant plus cette inclusion du nucléaire dans la taxonomie que de nombreux 
rapports démontrent  l’importance pour la sûreté et la  résilience des systèmes électriques européens 
des moyens pilotables de  production d’électricité  que  le développement  des  énergies renouvelables 
intermittentes vient compléter. Dès lors, se priver d’une technologie industrielle qui fournit actuellement 
près  de  la  moitié  de  l’électricité  bas  carbone  de  l’Europe  et  emploie  plus  d’un  million  de  salariés 
européens serait incompréhensible et irresponsable. 
Dans le même temps, le gaz, surtout s’il est renouvelable, constitue un outil efficace de décarbonation 
en permettant, par exemple, la transition bas carbone du secteur des transports, secteur hautement 
émetteur de gaz à effet de serre. Le gaz constitue également un levier efficace pour réussir la neutralité 
carbone de l’Europe et doit donc pouvoir intégrer la taxonomie en cours d’élaboration. 
En outre, l’interfédérale rappelle que les traités européens stipulent que le mix énergétique relève de la 
compétence  des  États-Membres  qui  ont  chacun  leur  propre  contexte  géographique,  historique  et 
industriel, et qui doivent, dès lors, pouvoir déterminer la palette d’outils carbone adaptée à leur contexte 
et faire leurs propres choix technologiques.  









                                            
Dès  lors,  l’annonce  qui  vient  d’être  faite par vos services  ne  manque  pas  de  nous  surprendre  et  de 
susciter  l’incompréhension  des  nombreux  salariés  qui  travaillent  dans  l’industrie  nucléaire  française 
mais aussi européenne. Ils découvrent en effet que la Commission vient de décider, à quelques jours 
de la publication des premiers actes délégués de la taxonomie, de recourir pour l’énergie nucléaire, le 
gaz et des technologies connexes, non  pas à un acte délégué  mais  à une  proposition  législative  au 
calendrier  et  au  processus  d’approbation  incertains  et  qui  priverait  ces  industries  d’accès  aux 
financements de la transition énergétique pendant un temps indéterminé.  
La Commission européenne n’hésite  ainsi pas à changer les règles du jeu à la  dernière minute et à 
contrevenir au principe de neutralité technologique en organisant une inégalité de traitement entre les 
différents vecteurs énergétiques, tant dans la procédure d’instruction que dans les critères d’évaluation 
environnementale.  Cette  décision  brutale  est  d’autant  plus  étonnante  que  le  JRC  mandaté  par  la 
Commission vient de conclure à l’absence de nuisance environnementale significative du nucléaire, se 
déclarant alors favorable à son inclusion dans la taxonomie. 
Alors que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine et la Russie ont su ou sont en passe d’intégrer 
le nucléaire dans leurs équivalents nationaux de la taxonomie, cette méthode n’est en aucun cas à la 
hauteur  des  défis  climatiques  auxquels  l’Europe  fait  face  et  sur  lesquels  les  citoyens  et  salariés 
européens  attendent  les  dirigeants  européens.  Par  conséquent,  l’intersyndicale  vous  demande  de 
renoncer au projet de procédure législative et de retarder la parution des premiers actes délégués pour 
y inclure à la fois le nucléaire et le gaz.  
L’intersyndicale FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines considère 
que c’est en faisant de la neutralité technologique bas carbone la colonne vertébrale de la taxonomie 
que  celle-ci  participera  efficacement  aux  objectifs  européens  de  sécurité  énergétique,  de  relance 
économique, de relocalisation industrielle, de souveraineté énergétique et industrielle, puis contribuera 
de manière socialement juste et durable à l‘atteinte des objectifs climatiques de l’Europe. 
Espérant  que  ce  message  des  salariés  français  et  européens  sera  entendu,  nous  vous  prions  de 
recevoir, Madame la Présidente, l’expression de notre très haute considération. 
 
 
 
 
 
 
 FNME-CGT 
 
 CFE-CGC Énergies 
 
 
 
 
 
 
 
 FCE-CFDT  
 
 FO Énergie et Mines