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Ref. Ares(2021)2714852 - 22/04/2021

notre autonomie stratégique seront centraux dans cette mise à 
jour. 
 
Line to take 
 
•  Bonjour à toutes et à tous, 
•  Merci de votre invitation. 
[La stratégie industriel e et sa mise à jour] 
•  Il y a un an, quasiment jour pour jour, nous avons présenté 
notre nouvel e stratégie industriel e
•  Ses objectifs sont : 
o  aider l'industrie européenne dans  sa transition vers la 
neutralité climatique et le leadership numérique
o  et  accroitre sa résilience, sa compétitivité, et ainsi son 
autonomie stratégique
•  Ces objectifs ont été, d’une certaine façon, "validés" par la crise 
liée au COVID-19, mais la relance représente une opportunité 
inédite  d’aller plus loin et d’accélérer les transitions  verte et 
numérique. 
•  Nous publierons une mise à jour de notre stratégie industriel e 
dans les prochaines semaines. 
•  En attendant, depuis un an, nous ne sommes pas restés inactifs. 
Nous avons fait des propositions concrètes en ce qui concerne 
l’économie circulaire,  l’hydrogène propre, ou encore la 
rénovation des bâtiments
•  Nous avons également  travail é à renforcer notre marché 
intérieur et le "level playing field", avec notamment notre livre 
blanc sur les subventions étrangères [au sein du marché 
intérieur]. 

 

[Résilience] 
•  La pandémie a déclenché une demande sans précédent de 
produits essentiels, mais aussi de  technologies et 
d'infrastructures numériques. 
•  Elle a ainsi révélé et amplifié des dépendances de l’UE à l’égard 
de  matières premières, produits et technologies critiques 
venant de pays tiers.  La crise a mis en évidence la nécessité de 
renforcer notre autonomie stratégique. 
•  Nous devons mieux cerner les vulnérabilités et les 
dépendances stratégiques, en particulier celles qui pourraient 
apparaître alors que la double transition s’accélère. 
•  La pénurie de semi-conducteurs constitue un exemple essentiel 
à cet égard, étant donné que sa production est fortement 
concentrée en Asie. 
•  L’UE ne dispose actuel ement d’aucune capacité de production 
pour les puces les plus avancées. La pénurie actuel e de semi-
conducteurs ralentit la reprise de secteurs économiques clés en 
Europe, y compris l’industrie automobile. 
•  Cela représente un risque évident pour notre compétitivité 
mondiale et notre résilience. C’est pourquoi nous avons 
proposé, la semaine dernière, que d’ici à 2030, la production de 
semi-conducteurs durables et de pointe en Europe représente 
au moins 20 % de la production mondiale en valeur. 
•  Il est également essentiel de veil er à notre maitrise  des 
technologies de pointe :  la 5G (et bientôt la 6G), au cloud et 
edge, aux processors et les supercalculateurs. Sans el es, il n’y 
aura ni souveraineté numérique, ni transformation numérique 
de nos système industriels. 
•  Ces  enjeux  seront abordés dans notre révision de la stratégie 
industrielle. 

 

 [Le marché unique, moteur de relance et de résilience de l’Europe] 
•  Notre stratégie se penchera aussi sur ce que nous avons de plus 
précieux, ce que le monde entier nous envie : notre marché 
intérieur, le plus grand au monde. 
•  La première vague de la pandémie a clairement montré que 
lorsque  notre  marché  intérieur  ne fonctionne pas, nous en 
payons tous le prix. 
•  Plus personne ne peut le nier désormais, nos économies  sont 
interdépendantes. Nous avons d’ail eurs tiré une approche, qui 
englobe toute la chaîne de valeur, partout dans l’UE, ce sont les 
écosystèmes industriels
•  Pour que ces écosystèmes fonctionnent le mieux possible, le 
commissaire Breton s’est personnel ement engagé et a permis 
de lever des restrictions à la libre circulation de biens  et de 
services, dès les premiers jours de la crise. 
•  Ces solutions ad hoc ne sont pas clairement idéales. Nous 
devons maintenant tirer les leçons de la crise. Nous devons tous 
veil er à ce que le marché unique reste pleinement opérationnel 
et  nous devons être prêts pour faire face d’éventuel es crises 
dans le futur. 
•  Nous ferons des propositions dans ce sens, avec un mécanisme 
d’urgence que la présidente von der Leyen a déjà évoqué. 
•  La relance est aussi l’occasion de tirer profit de tout le potentiel 
du marché unique. Le marché intérieur, c’est aussi notre 
instrument principal pour assurer notre résilience. 
•  Des  investissements importants  seront réalisés au niveau de 
l’UE et au niveau national au cours des prochains mois. Ils 
doivent également être utilisés pour éliminer les obstacles qui 
subsistent dans le marché unique, notamment en soutenant les 
réformes nécessaires. 

 

•  Je sais que vous saurez être attentifs à ces réformes, en France 
et en Europe. 
 [Soutien à la transition écologique] 
•  Pour parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050, nous voulons 
réduire les émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030. L’industrie 
va jouer un rôle majeur. 
•  Cela  nécessitera une transformation profonde  de notre 
industrie et des investissements massifs dans les technologies 
de pointe, ainsi que la création de nouveaux marchés
•  Nous sommes bien placés. L’Europe est, par exemple, le leader 
mondial de l’innovation verte. Depuis le début du siècle, nous 
avons mis au point plus de 60 000 inventions vertes de grande 
valeur. C’est plus que toute autre puissance mondiale, et six fois 
plus que la Chine. 
•  Nous continuons de recenser les besoins d’investissement pour 
soutenir la décarbonisation de l’industrie.  Les investissements 
dans les  industries à forte intensité énergétique seront une 
priorité, y compris le financement des technologies de pointe 
dans le cadre d’Horizon Europe. 
•  Les investissements conjoints dans la chaîne de valeur des 
batteries ou l’hydrogène propre pour produire de l’acier neutre 
en carbone sont également des actions phares pour la relance. 
•  En janvier, la Commission a donné son accord pour un 
deuxième projet important d'intérêt européen commun (PIIEC) 
paneuropéen  de 2,9 milliards d’euros pour la recherche et 
l’innovation tout au long de la chaîne de valeur des batteries. 
•  L’hydrogène  jouera naturel ement un rôle important dans la 
décarbonisation de l’industrie. Notre stratégie pour l’hydrogène 
et l’al iance européenne pour un hydrogène propre sont 
assorties d’un programme d’investissement visant à soutenir le 

 

déploiement ambitieux des technologies de l’hydrogène 
jusqu’en 2030. 
•  Nous al ons travail er en étroite collaboration avec toutes les 
parties prenantes.  Les  al iances, fondées sur les principes 
d’inclusion, d’ouverture et de transparence, continueront d’être 
un outil essentiel. 
•  Nous sommes conscients que la décarbonisation profonde de 
l’industrie et de la mobilité nécessitera une énergie décarbonée 
abondante et abordable. 
•  Nous avons besoin d’une "smart grid" européenne pour gérer 
l’électrification du transport routier, pour mieux utiliser les 
sources d’énergie renouvelables, pour réduire notre 
dépendance stratégique des fournisseurs extérieurs. 
•  Nous avons besoin d’un réseau ferroviaire efficace et rapide 
pour réduire les émissions de carbone du transport terrestre. Il 
n’y a pas de "Green Deal" sans réseaux efficaces. 
•  En parallèle, nous œuvrons à la création de "marchés pilotes" 
qui permettront d’assurer la rentabilité  des  technologies  et 
ainsi leur déploiement. 
•  Et nous soutiendrons la demande de produits propres, sobres 
en carbone, économes en énergie et circulaires grâce à une 
nouvel e politique de produits introduisant des critères de 
durabilité pour les biens vendus en Europe. 
•  Les efforts de l’industrie doivent également être considérés 
dans un contexte mondial. 
•  Nous devons éviter les fuites de carbone et garantir  des 
conditions de concurrence équitables : nous proposerons en 
2021 un nouveau mécanisme d’ajustement carbone aux 
frontières  [compatible avec les règles de l’OMC pour certains 
secteurs]. 

 

[Leadership numérique] 
•  La semaine dernière, nous avons présenté une communication 
sur la Décennie Numérique, avec une vision et des pistes pour 
la transformation numérique de l’Europe d’ici à 2030. 
•  El e se focalise sur quatre grands domaines: 
o  les compétences numériques, 
o  les infrastructures numériques sûres et durables, 
o  la transformation numérique des entreprises 
o  et la numérisation des services publics. 
•  Ce sont des objectifs ambitieux. Vous le savez : au moins 20 % 
de la Facilité pour la reprise et la résilience est consacré aux 
investissements numériques. 
•  Cela représente environ 136 mil iards d’euros pour le 
numérique, ce qui offre aux États membres une occasion 
unique de financer des initiatives, promesses de 
transformations profonds pour l’industrie et la société dans son 
ensemble. 
•  Encore une fois, l'accent sera mis  sur l'investissement 
notamment sur des projets plurinationaux,  avec des effets 
d’entraînement positifs pour l'économie européenne. 
•  Ces projets concernent notamment : 
o  la microélectronique, 
o  la 5G : notre ambition, c’est que toutes les zones peuplées 
soient couvertes par la 5G, d’ici 2030. 
o  les infrastructures et services européens de cloud. 
•  De cette façon, il sera possible de mieux remédier aux lacunes 
de l'UE sur le plan des capacités critiques et de réduire la 

 

fracture numérique en soutenant un marché unique numérique 
interconnecté, interopérable et sécurisé. 
•  Votre participation sera essentiel e pour réaliser ces projets. 
 [Vaccins] 
•  On me dit [les organisateurs] que vous souhaiteriez un premier 
bilan de l’action du commissaire Breton. 
•  J’aimerais  vous répondre que nous avons déjà fait beaucoup, 
comme avec la présentation du DSA-DMA. 
•  Mais je sais aussi que ces dossiers sont sur la table, et en rien 
bouclés. 
•  En ce qui concerne les priorités politiques du Commissaire, je 
peux vous assurer que son énergie se concentre sur la 
production de vaccins
•  Il vient d’être chargé d’une task force par la présidente von der 
Leyen et il a déjà une compréhension  fine  des  processus de 
fabrication. 
•  Il agit pour limiter les goulets d’étranglement dans la chaîne de 
production et faire émerger des partenariats entre entreprises, 
là où c’est possible. 
•  Notre objectif, c’est d’être en mesure de produire 2 à 3 mil iards 
de doses d’ici la fin de l’année
•  C’est aussi cela, concrètement, notre souveraineté industriel e. 
•  D’ici là, un accord a été trouvé la semaine dernière avec 
BioNTech/Pfizer  pour  la livraison rapide  de quatre mil ions de 
doses supplémentaires pour  lutter contre les foyers de la 
maladie. 
•  Et un quatrième vaccin vient d’être approuvé.