This is an HTML version of an attachment to the Freedom of Information request 'DG JUST's lobby meetings on DSA/DMA'.





Ref. Ares(2020)5196976 - 02/10/2020
Ref. Ares(2021)2995034 - 05/05/2021
DSA – article in FR online medium ‚CONTEXTE‘ of 30 September 2020 
 
Contexte 30 sept : 
Alors que l’exécutif épluche les près de 3 000 réponses à sa consultation publique, 
Contexte a pris connaissance de ses pistes concrètes pour la régulation des contenus 
en ligne. 
 
Sanctuariser la responsabilité limitée, revoir la régulation 
Le Berlaymont n’envisage pas de révision de la responsabilité limitée des 
intermédiaires. Pour autant, de nouvelles obligations sont bien prévues pour les 
plateformes selon leur taille et, éventuellement, selon le risque que chacune d’elles 
pose. La Commission prévoit donc d’harmoniser le système de signalement de 
contenu (notice and action) sans décider de leur légalité, tâche laissée aux autorités 
nationales. 
 
L’application du RGPD lui a servi de leçon, en particulier la coordination des autorités 
de protection des données au sein de l’EDPB. « Nous avons vu les limites de cette 
construction », résume une source européenne. La Commission veut donc revoir « la 
gouvernance et la mise en application » du principe du pays d’origine, lui aussi censé 
rester inchangé. 
 
La Commission veut donc une coordination des autorités bien plus forte, en incluant 
l’exécutif européen lui-même. Elle envisage une réunion des autorités nationales 
concernées (médias, télécoms, concurrence ou encore protection des 
consommateurs) dans un groupe national représenté par un correspondant commun 
à Bruxelles. 
 
Sans toucher à leur responsabilité, les bureaux d’enregistrement de noms de 
domaine (registrars) sont inclus dans la réflexion bruxelloise pour aider à lutter 
contre de plus petits sites diffusant des contenus ou produits illicites. La transparence 
est évoquée pour l’instant. 
 
Une transparence opposable sur les contenus préjudiciables 
Outre les contenus illicites, le Digital Services Act pourra aussi améliorer le contrôle 
de la modération des contenus préjudiciables, comme les discours haineux ou la 

désinformation aujourd’hui. Ce dernier dossier pourra aussi faire l’objet d’ « 
initiatives spécifiques ». 
 
Les codes de conduite signés entre la Commission et certaines plateformes restent 
centraux.
 Le Berlaymont compte surtout forcer la transparence des plateformes sur 
la modération des contenus en remplaçant le partage purement volontaire de 
données par le contrôle opposable du régulateur. Cela doit donc « aider à mettre en 
œuvre les obligations des codes ». Dans la vision de l’exécutif, le régulateur pourra 
aussi sûrement auditer les algorithmes. La corégulation est également envisagée 
dans ce contexte. 
 
Sur la concurrence, inspiration d’outre-Manche 
L’autre volet du DSA concerne les mesures ex ante pour les plateformes 
structurantes. Son interaction avec le nouvel instrument de concurrence, conçu en 
parallèle du DSA, est un des casse-tête du Berlaymont. Ce NCT, dans le jargon 
bruxellois, est né de la jalousie de l’exécutif européen du pouvoir d’investigation de 
marché de l’autorité de la concurrence britannique, la CMA. La réponse de cette 
dernière à la consultation semble bien peser dans la réflexion de la Commission. 
 
Le nouvel instrument de concurrence « ne doit pas être vu comme une solution 
suffisante pour répondre à tous les défis posés par les plateformes numériques », 
estime ainsi la CMA. En cause : une collecte de données encore trop difficile à 
imposer et des décisions ponctuelles après de longues enquêtes. Elle souhaite que le 
volet ex ante du DSA comporte un panel d’intervention le plus large possible : des 
interdits horizontaux et des remèdes sur mesure. 
 
Tous ces arbitrages restent à affiner entre les différents commissaires, 
principalement la vice-présidente chargée du Numérique, Margrethe Vestager, et le 
commissaire chargé du Marché intérieur, Thierry Breto